Cela fait un moment déjà que j’avais cette pochette en tête, disons que c’est une version miniature du messenger bag qui va arriver dans les prochains jours. Très largement inspiré du modèle de la marque Chrome, c’est un bon moyen de reprendre la couture après une grosse pause.
L’usage d’un hip pouch ? Transporter l’essentiel sans sac à dos. On peut donc imaginer d’y ranger : clefs, téléphone, porte-carte, outils et nécessaire anti-crevaison. En bonus : pouvoir y ranger son Antivol U Kryptonite.
Le standard dans le marché des sacs et accessoires dédiés aux cyclistes urbains est le Cordura (ou le VX21, mais je n’en ai pas pour le moment) doublé de bâche, ca tombe bien, j’en ai plein. Pour ceux qui se posent la question, l’intérêt de la bâche est d’éviter le contact d’outils sales (cambouis, boue, poussière) avec le textile. Ici un coup d’éponge et c’est propre.
Les matériaux utilisés :
Cordura 1000D
Velcro Boucle 50mm
Velcro Crochet 50mm
Sangle 50mm
Ruban de finition
Bâche imprimée Atelier des vélos
Fil Gütermann Zwidbon 60
Les photos viennent d’Instagram, n’hésitez pas à me suivre 🙂
Un point essentiel du trajet domicile – travail en vélo est de pouvoir transporter toutes sortes de choses avec soi. Que ce soit des vêtements, des documents, un laptop ou son déjeuner. Il y a les partisans du sac à dos dont je ne suis pas : la transpiration dans le dos est très désagréable. Il y a les partisans du rack avant ou arrière, selon votre vélo.
Et il y a le reste du monde : les utilisateurs de Brompton. C’est un raccourci rapide mais pourquoi pas ?
Sans devoir revenir sur la magie de ce vélo pliant, son système de fixation de bagage à l’avant est très bien pensé. Fixé directement sur le cadre, il évite d’avoir un effet de guidonnage ou effet Solex que l’on peut rencontrer avec les rack fixés sur la fourche ou le guidon. Une fois le Brompton en votre possession, plusieurs options s’offrent à vous. Vous pouvez ainsi acheter un des sacs de la marque avec un budget de départ de 85€ pour le simple cabas pliant de 24L, et aller jusqu’à 273€ avec le O-bag. L’autre option est de se charger soi-même de la réalisation du sac. Brompton vends en pièces détachées le bloc de fixation à 19€ et la structure de bagage à 25,08€.
J’ai rapidement réalisé un fourre-tout en Cordura imprimé camouflage danois: un simple compartiment fermé en rolltop. La fermeture n’est pas un luxe, comparé au cabas pliant qui ne permet pas de protéger ses affaires de la pluie ou d’un voleur à un feu rouge.
En allant un peu plus loin et à la demande de Quentin de l’Atelier Des Vélos, j’ai tenté de faire un sac un peu plus poussé en reprenant le système d’ouverture du O-Bag pour une meilleure étanchéité (comparé au S-Bag pour lequel il faut une housse de pluie).
Mais d’où vient cette toile ? C’est tout simplement le fond photo qu’utilisait Quentin pour ses photos. Une bâche fine mais très résistante.
Passons aux choses sérieuses. La base c’est la structure de bagage Brompton. Alors certes vous pouvez la modifier pour partir sur quelque chose de moins large, et avec donc moins de prise au vent, mais on se concentrer sur le sac.
Dimensions extérieures de la structure : 29.5 x 39.5 cm.
Bec supportant par le dessous est large de 16 cm, a un déport de 6.5 cm et est plus haut de 1.5 cm que le bas de la structure
La poignée est large de 13.5 cm
Les tubes ainsi que la poignée sont épais de 1.3 cm.
Seul point délicat à prévoir ici : le passage du bloc de fixation avant. C’est une ouverture de 7.3 cm de haut sur 3.4 cm de large avec un élargissement à la base de 6.5 cm de large. Cet élargissement commence après les 5 premiers centimètres (en partant du haut).
Et maintenant le sac…
Il y a certainement plusieurs manières de le concevoir. La mienne fut de penser en premier à sa fonction de contenant.
Concernant l’ouverture, j’ai choisis de laisser courir les rabats jusque la face avant du sac (les 5 cm en plus sur le patron). Cela permet, lors de la fermeture et du pliage des rabats, de s’assurer d’une protection complète face à la pluie. Comme le sac se retrouve à l’avant du vélo, il risque d’être particulièrement exposé en cas d’averse. C’est un moyen simple de maintenir au sec ce que vous transportez. Les marques en rouge correspondent aux endroits où vous devez prévoir une marge de couture pour l’assemblage.
Pour que votre sac tienne sur la structure, vous devez coudre sur la partie arrière du contenant la « poche » qui permettre de venir y glisser la structure. Les mesures de mon carnet sont illisibles. Partez sur la dimensions de la structure, ajoutez-y l’épaisseur des tubes (arrondi à 1.5 cm) et de quoi coudre cela sans trop de difficulté à la pièce principale. Prévoyez bien les deux découpes avant l’assemblage : une pour laisser un accès au bloc de fixation sans tirer sur la toile et une autre pour laisser passer la poignée.
Largeur : 39.5+1.5+1.5+2+2 = 46.5 cm
Hauteur : 29.5+1.5+2+1 (pour faire une petite couture sur le bas)= 34 cm
Pour le reste, c’est à vous de voir : matière (bâches, Cordura, Ripstop, X-pack…), placement des boucles pour la fermeture du sac, fixation d’autres poches sur la pièces arrière, ajout d’une doublure ou non etc. Faites juste bien attention à coudre en premier la partie arrière sur le contenant non-assemblé, et vérifiez que vous pouvez placer l’ouvrage sur la structure. N’hésitez pas à partager vos photos ou idées. Je suis aussi disponible si vous avez des questions.
Le projet était assez simple : faire un sac à dos pour un usage quotidien, permettant de transporter un laptop de 15 pouces.
Les contraintes :
compacte et compactable
qu’il soit bien plaqué contre le dos du porteur
suffisamment imperméable pour que le contenu ne risque rien lors d’un trajet classique maison > metro > boulot
Sur cette base, le sac s’est construit autours de bretelles composées en Mesh 3D de 3mm en polyester à 390 gr/m², d’une mousse en polyéthylène à 233 gr/m², de Cordura 1000D et d’une sangle 25mm.
La toile est bien entendu du Cordura à 350gr/m². Loïc le voulais bi-colore avec une base de noir et le reste en anthracite. De quoi rester sobre sans être dans du tout noir.
La fermeture est un zip fermé YKK 10VF de 50cm. Les reste des sangles et du hardware sont en 25mm. Pour une bonne tenue, toutes les surfaces Cordura sont doublées, ce qui a un peut fatigué ma machine à coudre (une Bernina Favorit 840) mais rend un sac très solide et ayant une bonne tenue à vide.
Allez hop, les photos :
Caractéristiques:
En Cordura 1000d avec enduction PU
Dimensions : 30 x 42 x 12 cm
Volume : 15 litres
Poids : 630 grammes (sans la pochette de 200 gr)
Merci à Loïc pour la commande et à Pierre pour les photos.
A force de traîner sur Tumblr et d’y voir des merveilles, de vendre des sacs à dos, des messenger bags et plein d’autres trucs sympa au boulot, je me suis dit qu’il fallait que j’essaie, au moins une fois, de coudre deux bouts de tissus ensemble. De faire « mon propre sac ». DIY, tout ça, tout ça.
J’embarque alors une machine à coudre stockée dans le grenier de mes parents, et j’attaque.
Couture machin, doublure truc, Ok je maîtrise la MAC, quelques points, on peut passer aux choses sérieuses. Et c’est là que les choses tournent au vinaigre. On me vante ici et là les qualités du nylon Cordura. Je cherche donc sur Google, et… rien. Enfin si, je fini par tomber sur quelques sites vendeurs. Tous à l’étranger. Ce n’est pas un problème en soit, mais cela me fait tout de même réfléchir. Je tente aussi dans les merceries du coin. A part du très joli liberty, les vendeuses ne savent même pas ce qu’est du Cordura. Au niveau au dessus, comprenez Mondial Tissus, rien de plus.
Pourquoi n’y a-t-il pas un acteur de la vente en ligne sur ce créneau en France ? J’en trouve au Royaume-Uni, en Allemagne, en Finlande et le seul point de vente en France est un blog, assez dégueulasse, où il faut envoyer un mail, attendre un réponse décevante, avoir un aperçu sur des photos de 12 pixels, utilisées plusieurs fois pour différents produits…
Lors de mes recherches j’ai trouvé les différents points de vente, non pas sur des blogs ou forums dédiés à la couture, mais plutôt à la randonnée ultra-légère, l’airsoft et le paintball, les randonnées longues à vélo, et toutes les disciplines extérieurs où un équipement spécifique est généralement nécessaire. Les pratiquants de ces activités sont-ils plus touchés par l’esprit DIY que d’autre ?
Myog.fr n’est malheureusement pas une mercerie. Ni physique, ni en ligne. C’est plutôt le constat d’un manque de visibilité sur les points de vente de textiles « techniques » : cordura, ripstop etc. Manque de chance, l’e-commerce, c’est mon truc. Alors wait and see. En attendant, je vais essayer de partager avec vous cette passion naissante pour la couture.